Depuis 1965, les psychothérapeutes se sont organisés et ont mis en place, bien avant que les législateurs s'intéressent à notre profession, des structures de régulation pour la formation des professionnels et la pratique de la psychothérapie. Nous citerons quatre organismes nationaux reconnus pour leurs engagements éthiques et pour leurs efforts afin d'obtenir une reconnaissance officielle de la psychothérapie comme profession autonome, impliquant une formation longue, spécifique et de haut niveau. Dans l'ordre de leur création, voici leur appellation :
- Le Groupement syndical des praticiens de la psychologie, psychothérapie et psychanalyse (PSY'G) créée en 1965. Il participe, entre autres activités, aux débats de la Commission Européenne des Professions Libérales. Site : www.psyg.com
- Le Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie et Psychanalyse. (SNPPsy) fondé en 1981. Site : www.snppsy.org
- La Fédération Française de Psychothérapie. Elle fut créée en 1995 et elle représente la France à « l'European Association for Psychothérapie » (EAP). Site : www.ff2p.fr
- L'Association Fédérative Française des Organismes de Psychothérapie (AFFOP). Elle regroupe une vingtaine d'organismes de psychothérapie (écoles et instituts de formation de différents courants). Site : www.affop.org
La plupart de ces organismes ont établi un annuaire des psychothérapeutes professionnels qui répondent à 5 critères fondamentaux :
- Une psychothérapie ou une psychanalyse personnelle approfondie
- Une formation spécifique, théorique et pratique de haut niveau
- Une supervision régulière de la pratique
- Le respect d'un code de déontologie
- Une reconnaissance du parcours et de la qualité professionnelle du praticien par ses pairs
Tous ces organismes se reconnaissent également dans les postulats suivants :
- La psychothérapie est une discipline spécifique du domaine des sciences humaines. Elle est exigeante en matière d'éthique et de professionnalisme.
- Le psychothérapeute est tenu d'utiliser sa compétence dans le respect des valeurs et de la dignité de son patient/client au mieux des intérêts de ce dernier.
- Le psychothérapeute est dans l'obligation de s'abstenir, compte tenu des conditions particulières de confiance et de dépendance qui caractérisent la relation thérapeutique, de tout abus de pouvoir, qu'il soit moral, spirituel, financier ou sexuel.
Ces postulats, présents dès la création des organismes de référence en matière de psychothérapie, les ont conduits à prêter une attention toute particulière aux questions éthiques. Les codes de déontologie ainsi créés s'appliquent aux formateurs, aux membres et aux candidats des organisations nationales en question. D'une manière générale, les règles déontologiques des organisations nationales des psychothérapeutes ont comme objectifs :
- Servir de balises pour conduire une psychothérapie respectueuse de son patient/client
- Protéger le patient/client contre les applications abusives de la psychothérapie par les praticiens ou les formateurs.
- Être un manuel de références en cas de plainte.
L'étude des champs d'applications des différents codes de déontologie montrent les caractéristiques suivantes, énumérées succinctement :
Obligations générales du psychothérapeute : elles évoquent le parcours du professionnel, ses formations initiales et post-formation, sa supervision, ses compétences…
Cadre de la thérapie : Il définit toutes les conditions et modalités de la thérapie, durée et fréquences des séances, honoraires, techniques utilisées…
Devoirs du psychothérapeute vis-à-vis de ses patients/clients : confidentialité, respect de l'intégrité, honnêteté, abstinence de tout abus…
Rapport aux confrères et autres professionnels de la santé : règles de confraternité, interdisciplinarité, devoir de réserve…
Application du code de déontologie : les organismes sont dans l'obligation de créer des instances de recours et d'arbitrage en cas de litige
Les professionnels Gestalts-thérapeutes inscrits sur notre site sont majoritairement affiliés à un des organismes de référence cités ci-dessus.